Chili : le Récit

Croisière Australis (2)


On vous raconte ...

 

Nous passions beaucoup de temps à admirer depuis le pont, la beauté sauvage des paysages bordant ces vallées glacières qu' aujourd' hui immergées, nous parcourions . Nos regards fixaient régulièrement la surface de l' eau à la recherche d' une quelconque présence animale .

Au cours de la croisière, nous avons vu évoluer autour du bateau, une quantité infinie d' otaries, quelques dauphins, mais pas de pingouin ni

de baleine, ceux-ci ayant à cette période de l' année, déjà migré vers le Nord .

Souvent le froid nous imposait de rentrer ... Nous allions alors nous réchauffer d' une boisson chaude ou bien encore d' un Pisco Sour, assistions

à diverses conférences proposées par nos équipes d' expédition (des guides vraiment très "pro", aussi passionnés que passionnants), étions invités à visiter la passerelle (poste de pilotage) ...

 


 

Nous naviguions désormais, successivement sur les eaux des Canaux Baleinier et O' Brien, tous deux situés sur la côte Sud de la

Terre de Feu . Puis nous nous engagions dans un bras "nord-ouest" du canal de Beagle donnant accès au fjord Pía  où le Stella 

jetait l' ancre . Il faisait face au glacier portant ce même nom (repéré 3 sur la carte) .

 

 

Nous débarquions ... une courte excursion le long d' un sentier rocheux nous menait jusqu' à un belvédère d’où nous pouvions observer le glacier Pia  et sa langue principale qui s’étend du haut du cordon montagneux jusqu’à se répandre dans le fjord . Les couleurs d' automne sublimaient encore un peu plus le magnifique panorama qu' offrait le glacier entouré de ses chaînes montagneuses . Nous savourions l' instant !

 



 

Une certaine sorte de vie semble animer le glacier . Nous l' observions, nous l' écoutions, jusqu' à ce que, dans un bruit assez fracassant, des pans entiers de glace ne viennent s' abîmer dans les eaux paisibles du fjord .

 



 

Nous continuions notre navigation par le bras Nord-Est du Canal Beagle ... Nous nous engagions alors dans l' Avenue des Glaciers (3) .

 

 

Alors que le soleil déclinait, et dans un silence absolu, nous découvrions à bâbord, ces géants de glace façonnés par les forces de la nature

et dégringolant jusque dans l' océan . Ils portent ici,  les noms de Romanche, Allemagne, France, Italie et Hollande ; des spécialités culinaires (servies sous formes d' amuse-bouches) propres à chacune de ces régions, nous étaient successivement servies dès lors que nous les abordions .


 

La consommation de Pisco Sour, les impressions d' isolement et de bout du monde nous faisaient nous sentir tout à fait bien .

Une fois encore, nous savourions ... A vrai dire, avant d' entamer le dîner de ce soir, nous n' avions plus très faim .

 

 

Ce matin là, tout le monde s' était réveillé tôt ... le soleil ne s' était pas encore levé lorsque nous approchions des coordonnées

55° 56' S et 67° 19' W, celles du très mythique Cap Horn, la plus célèbre route de navigation reliant Pacifique et Atlantique .

Nous étions parvenus à l’extrême sud ... avions atteint le bout du monde : le moment revêtait une certaine solennité !

 


 

L' intensité des phénomènes atmosphériques qui entourent le Cap Horn ne nous garantissait aucunement le privilège d' y débarquer .

Ils paraissaient tout à fait cléments aujourd' hui ... Sur le pont, tout le monde était prêt !

 


 

Avec les premiers rayons de soleil, nous découvrions l' Isla de Hornos, un promontoire rocheux presque vertical de 425 mètres de hauteur ...

un escalier de 160 marches permet d' atteindre un monument érigé en mémoire des nombreux marins ayant perdu la vie alors qu' ils

tentaient de franchir le légendaire cap . Le mémorial symbolise un albatros car selon la superstition, ce bel oiseau incarne l' esprit des

marins "pris" par la mer .

 



 

L' île est longue d' environ 6 km pour une largeur d' environ 2 km . Elle abrite une chapelle, quelques bâtiments techniques, un phare,

ainsi que la résidence de son gardien, seul avec sa famille, à résider de manière permanente sur l' île .

 

 

Les conditions météos rencontrées au cours de notre visite avaient été vraiment très favorables . L' équipage nous rapportait que nous avions

eu une chance inouïe : les trois dernières expéditions n' avaient pas pu débarquer ! Tout nous avait semblé si calme ... Aussi, avions-nous un

peu de mal à nous imaginer la dangerosité du franchissement des deux océans dès lors que les éléments ici, se déchaînaient .

Autrement surnommé "le Cap Dur ", "le Cap des tempêtes" ou bien encore, "le Cap Redouté ", le Cap Horn  a obtenu la réputation de cimetière marin . De retour sur le Stella, nous petit-déjeunions .

 


 

Nous étions parvenus au point le plus austral que nous permettait d' atteindre la croisière ... Jamais nous nous étions rendus plus au Sud

(le continent Antarctique, ce sera pour la prochaine fois !) . Nous remontions désormais les canaux de la Terre de Feu  vers le Nord, en

passant par la baie Nassau .

 

 

Nous parvenions dans l' après-midi dans la baie Wulaia, un lieu riche

en histoire et en légendes : il fut l’un des plus grands établissements indigènes des canotiers Yámanas  (repéré 4 sur la carte) .

Charles Darwin  et le capitaine anglais Fitz Roy   y ont débarqué en

1833 et purent établir un contact avec ces aborigènes . Dans le but de préserver le patrimoine historique et archéologique, cette histoire est

ici racontée dans un petit centre d' informations basé dans une

ancienne station radio navale .

 


 

Cet endroit offre par ailleurs, un spectacle visuel d’une grande beauté de par sa végétation et sa géographie . En marchant à travers la forêt

de Magellan où poussent des lengas  (hêtre de la Terre de Feu), coigües, canneliers et fougères,  nous parvenions à un mirador d' où nous bénéficiions d' un panorama assez spectaculaire, alors que les rayons du soleil déclinaient .

 

 

Déjà la nuit tombait ... elle a mis fin à cette très jolie balade .

 

 

Remontant le canal Murray, nous atteignions assez rapidement Ushuaia  (repérée 5 sur la carte) .

Nous nous réveillions amarrés au port où nous avions passé une grande partie de la nuit . Un dernier copieux petit-déjeuner dégusté,

et nous débarquions en terre Argentine, sur la Grande Ile de la Terre de Feu .

 


 

Nous avions vécu à bord du Stella Australis, une inoubliable expérience découvrant la merveilleuse beauté de ces terres de légende, appréciant

la biodiversité de la Patagonie, pénétrant la forêt vierge, admirant la glace ancestrale des glaciers de la Cordillère Darwin et  foulant les terres du mythique Cap Horn ... dommage que l' observation de la faune ait été un peu décevante ! D' autres fabuleuses aventures ne manqueraient pas de nous attendre désormais en Argentine ...

 


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